La thèse s'intéresse au phénomène de la ville-archipel par ses paysages. Elle construit une méthode de projet, la transposition, qui vise la (re)connexion des éléments anthropiques et naturels de la fabrique territoriale. Cette proposition émerge de plusieurs expériences de terrain nourries d’un parcours théorique.
Des explorations au fil de l'eau dans le Delta du Tigre à Buenos-Aires, le genevois, et la vallée de la Senne à Bruxelles questionnent le paysage en tant que système de nature et de culture, et en tant que projet. Trois éléments de posture animent cette démarche. Le premier est la médiance, relation existentielle entre l'homme et le milieu, qui fonde le paysage en valeur sociétale. Le deuxième est l’idée de la coévolution entre milieu naturel et établissements humains qui devient, dans la perspective de la médiance, l'horizon du projet. Le troisième est le récit urbanistique de l'inversion, qui place les espaces ouverts au coeur de la fabrique des territoires.
La transposition lui ouvre de nouvelles perspectives. Elle mobilise le paysage en tant que matrice:substrat qui contient les éléments constructifs matériels et immatériels de la fabrique territoriale, et principe organisateur pour en réactiver les potentiels de médiance. En termes opérationnels, la transposition implique l'(a)ménagement de structures ouvertes et des ingénieries de projet transdisciplinaires et intersectorielles.